Les acides gras oméga-3 se retrouvent dans de nombreuses huiles végétales (colza, lin) ainsi que dans les poissons gras (hareng, maquereau) ou bien les fruits à coque (noix, pistaches). En période de grossesse, ils sont indispensables à la santé de la femme enceinte comme du fœtus, dans de nombreux domaines.
Il est conseillé d’apporter des oméga-3 en quantité suffisante dans l’alimentation de la femme dès la conception de l’enfant afin d’éviter certains troubles. Le taux de DHA dans le lait maternel dépend en effet de l’alimentation de la mère, et l’enfant allaité dépend donc automatiquement de ce taux. À l’inverse, un bébé nourri par lait infantile artificiel peut ne pas consommer assez de DHA si le lait n’est pas supplémenté.
Le DHA est un oméga-3 qui joue un rôle clé dans le développement cérébral chez le nouveau-né. En effet, son cerveau est composé en majorité de lipides et le DHA permet sa croissance en jouant le rôle de « carburant ». Les effets du DHA continuent tout au long de la vie, de l’enfance à l’adolescence et jusque chez les personnes âgées, pour le maintien et la croissance des neurones et la plasticité des synapses1.
Une étude2 publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition montre que les acides gras oméga-3 (dont le DHA) réduiraient le risque de naissances avant 34 semaines de gestation (8 mois et demi). La consommation de DHA tout au long de la grossesse permet donc de diminuer les risques associés aux naissances prématurées.
On observe aussi un lien étroit entre l’humeur de la femme enceinte et la consommation de DHA. Le DHA pourrait en effet être bénéfique pour lutter contre le stress prénatal et contre les risques de déprime post-partum.
Le stress accumulé par la mère se répercute sur la santé et le comportement de l’enfant. Une mère anxieuse et stressée produira plus de cortisol (hormone du stress), et son bébé sera plus agité.
Le DHA est un des lipides présents au niveau de la rétine. Composant des bâtonnets et des cônes responsables de notre vision, il assure, au-delà du rôle de structure, un rôle dans la régénération d’une molécule absorbant la lumière. En effet, la rhodopsine, pigment sensible, est dégradée au contact de la lumière et nécessite un temps de recyclage, temps que le DHA diminue fortement. Enfin, le DHA protège de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA). Son importance est donc capitale pour le nouveau-né afin qu’il se développe dans les meilleures conditions.
Le DHA joue donc de nombreux rôles pendant la grossesse. Il fait partie des acides gras essentiels, à apporter obligatoirement dans l’alimentation. La consommation d’autres acides gras oméga-3 (acide linolénique, acide eicosapentaénoïque) peut aussi être bénéfique puisque ce sont des précurseurs du DHA.
1 : Cao D., Kevala K., Kim J., Moon HS., Jun SB., Lovinger D., Kim HY., “Docosahexaenoic acid promotes hippocampal neuronal development and synaptic function.”, octobre 2009.
2 : Susan E Carlson et al., « DHA supplementation and pregnancy outcomes », avril 2013